En quoi consiste exactement le miracle de Hanouka ?
On a beaucoup insisté sur le prodige : une petite fiole d’huile, dont la combustion pour les sept branches de la ménorah ne pouvait durer qu’une petite journée, mais qui a finalement duré huit jours.
Ce qui voudrait dire que le miracle proprement dit a duré… sept jours. Puisque le premier jour, l’ordre naturel des choses n’a pas été modifié, l’huile brûlant normalement.
A moins que ce ne soit le contraire. Peut-être le miracle est-il justement qu’on ait allumé la ménorah le premier jour. Alors que l’observation et la raison disaient que c’était inutile, que les flammes qui venaient de naître allaient mourir dans quelques heures et que cela n’aurait servi à rien.
Le miracle, c’est quand les malheurs, les catastrophes et les guerres n’ont pas tué la flamme de l’espoir dans le cœur des hommes. Quand au milieu des ruines il y a encore suffisamment d’énergie pour entamer la reconstruction. Et quand au cœur des ténèbres il y a encore des yeux qui refusent de s’habituer à l’obscurité et exigent une petite flamme.
La Halakha nous dit qu’à Hanouka, la mitsva consiste à allumer les lumières (le fait de les poser à la fenêtre et de les laisser brûler un certain temps est important mais est dissocié du commandement). Ainsi le texte de la bénédiction : “[…] qui nous as sanctifié par ses commandements et nous a ordonné d’allumer les bougies de Hanouka”. Une façon de dire que tant que nous aurons assez de force, d’énergie et de foi pour les allumer encore et encore, nos lumières ne seront pas limitées dans le temps. Elles seront éternelles.